Nous faisons toujours un choix, y compris et surtout celui de ne pas choisir.
Lorsque nous opérons un choix, nous en sommes conscients et plus ou moins prêts à l'assumer. Lorsque nous entrons dans une zone d'inconfort, nous laissons les autres ou les circonstances choisir pour nous. Il s'agit là quand même d'un choix. Celui de dégager sa responsabilité. Lorsque quelqu'un dit : "Je n'avais pas le choix", il veut en réalité dire : "Je n'assume pas ce choix que j'ai fait, je souhaite que quelqu'un d'autre en soit responsable à ma place". Il n'y a pas d'exception. Regardons avec honnêteté les situations où nous pensons ne pas avoir le choix, quelles qu'elles soient. Elles correspondent à une démission de notre part, à une lâcheté ou bien à une manipulation de notre part. Pour autant ne jugeons pas les autres au-travers de ce prisme, soyons seulement conscients de leur souffrance, de leur impossibilité pour l'instant d'assumer ce choix. Régulièrement nous traversons cette situation et nous nous protégeons derrière cette formule magique : "Je n'avais pas le choix".
Ce qui est intéressant c'est de se regarder soi-même et d'observer nos petites combines pour fuir nos responsabilités ou les rejeter sur les autres. Sans arrêt nous faisons des choix en conscience ou automatiquement. Moi qui suis le chantre de la conduite respectueuse du code de la route, l'autre jour j'ai passé un feu au rouge. Et pan 4 points en moins ! Ça m'apprendra à faire le mariolle. Bien entendu que j'avais le choix de m'arrêter et que je n'ai aucune excuse face à la règle même si les conditions de ce trajet m'ont conduit en pleine conscience à passer ce feu au rouge (et sans mettre personne en danger). A chaque feu nous avons le choix de nous arrêter ou de passer et nous pesons le pour et le contre en fonction de notre conscience des risques physiques ou administratifs encourus. Je pile et celui qui me suit de trop près risque d'être surpris et l'arrière de ma voiture va être embouti ou alors je passe ? Si je choisis de sauvegarder ma voiture, je sais que la probabilité d'être pris en passant le feu est faible. J'ai fait un calcul et j'avais le choix. Je n'ai pas tenu un long raisonnement mais j'ai décidé de passer et je l'ai fait.
Il n'existe aucune situation où notre libre arbitre soit remis en cause, nous avons toujours le choix. Ne pas avoir le choix est une excuse pour se couvrir, jamais une réalité. Ne pas avoir le choix peut aussi avoir pour origine une règle que nous nous sommes inventé et qui nous contraint à agir. Elle n'existe que par nous et pour nous. Ce sont des obligations que l'on se crée par convenance, par paresse intellectuelle, par faiblesse.
Si vous vous trouvez dans une situation où vous considérez ne pas avoir le choix examinez quelle est la peur qui se manifeste et qui motive cet abandon de votre souveraineté. En fait pour comprendre le mécanisme, je vous propose pour vous-même de remplacer "je n'avais pas le choix" par "j'avais peur de" décevoir, perdre la face, un ami, du temps... ??? Puis reconsidérez sincèrement la situation pour vérifier si vous aviez ou non le choix. Ceci va vous aider à comprendre où et pourquoi vous renoncez, mais aussi à accepter et assumer vos renoncements sans en rendre les autres responsables.
En ce joli jour, je vous souhaite d'être conscients que vous avez toujours le choix, autant dire le meilleur.
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