albarede

albarede

La confession publique Cathare, étrange rituel

Le catharisme est  née à l'Est de l'Europe, aux limites de l'Asie et du Moyen-Orient, en Macédoine a marqué le midi de la France. Il a été porté par la migration des bogomiles qui pratiquaient cette religion.

Pourtant d'essence chrétienne, il n'était pas du goût de l'église, mais il a surtout servi de prétexte à la conquête de la région par les barons du Nord et par le roi. Il en reste une rancœur tenace dans le Sud-Ouest. Avec le temps tout s'est mélangé et la légende a transformé a la fois les faits, l'image et le rôle réel des cathares.

Les cathares étaient pacifistes et tuer un autre homme était pour eux pire que leur propre mort. Aussi, ils n'ont par combattu mais ont fui devant l’envahisseur ou se sont laissés massacrer sans opposer de résistance. Ils n'ont construit aucun château mais y ont été accueillis par leur occupants. Venons-en à cette religion si particulière. Les cathares croyaient à la réincarnation et avaient pour objectif de ne plus s'incarner car la terre était à leur sens le domaine exclusif du diable à qui on n'échappait que par la mort. Mourir constituait donc une libération, mais le suicide leur était interdit et provoquait une nouvelle incarnation inférieure. Celui qui s'engageait était appelé "parfait" (une prochaine fois, je décrirais comment on devenait parfait). Pour ne pas revenir sur terre, chez le diable, il fallait avoir obtenu la rémission de ses péchés avant de mourir. Le moyen de se laver de ses fautes était de les réparer ou de pratiquer « l'aparelhament ».

L'aparelhament  se déroulait sous forme des séance rituelles de confession publique et solennelle. Un ou plusieurs parfaits, les seuls appelés à se confesser en public, se livraient. Ces aveux pouvaient donner lieu à leur encontre à des pénitences sous forme de jeûne et de prières, suivies de l’absolution des seuls péchés avoués en public, les autres, ceux qui n'avaient pas été révélés n’étaient pas absous. On voit donc, qu’il était nécessaire de poser des mots sur ses fêlures, ses souffrances et ses erreurs pour les évacuer et en être libérés. Tout ce qui n’était pas nommé restait à évacuer. Tant que tout n’était pas évacué, il fallait revenir sur terre dans une nouvelle incarnation pour y terminer le travail. De séance en séance, le parfait se libérait dans l'espoir de tenir cette fameuse perfection libératrice. Ces séances liaient les membres du groupe de manière quasi fusionnelle et les conduisaient à se soutenir et à propager la foi cathare.

Il s'agit là d'un processus intéressant, la parole posée sur nos souffrances, si elle est sincère et accueillie dans la neutralité, nous libère. La racine de notre souffrance est dans les poisons que nous distillons et conservons en nous au lieu de les laisser naturellement sortir et nous laisser en paix. Nous ressassons, nous ruminons ce qui ne nous convient pas et ainsi, nous nourrissons le problème et la souffrance qui en découle.

En ce jour lumineux, je vous souhaite le meilleur 



13/05/2016
1 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 28 autres membres