"N'imputons nos fautes qu'à nous-mêmes." Louis-Claude de Saint-Martin
Que nous dit le Philosophe Inconnu (Louis-Claude de Saint-Martin) ? Ils nous donne ici à regarder deux facettes de notre personnalité. La première est de vouloir le plus souvent possible si ce n'est toujours imputer toute faute, y compris les nôtres aux autres. Il y a là manifestation du mental et de l'ego qui tiennent absolument à ce que l'image impeccable qu'ils veulent donner de nous ne soit pas écornée. C'est une source de disputes, de tergiversations et au final une perte d'énergie qui pourrait être mieux employée qu'à détruire l'harmonie. En second lieu, il sous-tend que la recherche du coupable ne présente aucun intérêt. Consacrons nos énergies à réparer plutôt qu'à condamner.
Nous tenons là le premier mécanisme du mensonge ordinaire, ne pas reconnaître notre responsabilité dans ce qui nous arrive. Mais si nous ne sommes pas responsable, cela veut dire que nous acceptons de ne pas avoir de moyen d'agir pour éviter une nouvelle faute. Nous préparons les conditions pour que la faute se reproduise. Quelle que soit la nature de la faute, c'est en acceptant notre propre part de responsabilité qu'il devient possible de l'analyser et de la dépasser. Qu'il devient possible de s'améliorer, de maintenir plus durablement la paix en nous et avec les autres.
La reconnaissance de nos fautes ne doit pas conduire à la colère, à la honte ou au dégout, elle doit être factuelle, neutre, en jugeant l'acte mais pas l'être. Nous devons nous donner une chance de ne plus commettre cette faute. La condamnation, la culpabilité nous feraient cristalliser sur cette faute et nous couperaient de la capacité d'avancer. Neutre ne veut pas dire indulgent ou indifférent, cela veut dire que l'on n'est pas dupe mais que l'on reste bienveillant, que l'on donne la possibilité de comprendre ce qui va permettre de ne pas reproduire la faute.
Par exemple, il ne sert à rien de culpabiliser celui qui maltraite son corps en fumant. Il sait les dégâts du tabac, le probable cancer à venir, même s'il se ment à ce sujet. Ce qu'il doit apprendre c'est la joie de prendre soin de son être profond, la reconnaissance de son corps qui n'est plus pollué ni agressé. Chaque cigarette qui ne sera pas fumée est une victoire, chaque rechute une mesure des difficultés à maîtriser son ego car lui seul y prend du plaisir. C'est un espoir que la prochaine fois l'arrêt sera plus long puis définitif. Chaque victoire sur l'ego est une grande victoire surtout si c'est un mécanisme positif et joyeux qui la conduit.
Ainsi donc reconnaissons nos propres fautes et ne les transférons plus vers les autres. Que de blessures en moins pour notre entourage ! Que de palabres inutiles et stériles en moins !
En ce beau jour qui s'annonce, je vous souhaite d'adopter cette posture, autant dire le meilleur.
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