albarede

En entrant dans une église vide baignée de lumière, une citation rencontrée au hasard d'un évangile ouvert, posé sur un lutrin par une après-midi de printemps : " C'est le berger qui s'occupe du troupeau et veille sur les brebis afin qu'elles ne s'égarent pas et non le contraire."

De quoi parle-t-on ici ? Qui est ce berger ? Bien entendu, le berger est notre conscience et les brebis sont nos pensées et nos émotions qui forment le troupeau. Il est dans la nature des pensées de divaguer tout comme il est dans la nature des émotions de nous submerger. Nous ne devons pas être nos pensées ni nos émotions, qui sont notre ego, mais prendre de la distance et les observer. Dans cette position neutre nous nous différencions de ces manifestations de notre ego et nous plaçons plus près de notre Soi, de notre être intérieur. Nous ne nous confondons plus avec les gesticulation ou avec les élucubrations de l'ego. Ce ne sont pas nos réactions immédiates aux évènement, nos émotions ou nos spéculations intellectuelles qui doivent nous guider, mais plutôt ce qui est ressenti profondément comme étant juste par notre être intérieur. Notre responsabilité dans la position de berger face à ce troupeau est justement de ne pas laisser divaguer les pensées qui nous visitent ou s'épancher dans le désordre les émotions qui nous traversent, de rester dans la neutralité bienveillante.

En ce joli jour, je vous souhaite d'être de bons bergers pour vos pensées et vos émotions, autant dire le meilleur.