Le sens des mots n'est que celui que leur donnez
Nous parlons, écrivons, échangeons régulièrement en utilisant des mots. Ce langage qui peut paraître très précis ne l'est pas autant qu'on peut le penser. Quand je dis quelque chose, je traduis une intention, un ressenti avec le sens que la vie m'a conduit à donner aux mots. Il s'agit d'un premier prisme déformant. La personne qui reçoit les mots se précipite à les transposer au travers de son propre prisme qui n'est jamais le même.
Pour être plus clair, je vais prendre un exemple, si je dis " l'église ". Certains vont immédiatement y voir une institution contre laquelle ils ont de la colère et contacter cette colère sans que je n'aie jamais eu l'intention de les conduire vers cet état. Certains vont au contraire se projeter dans le calme de la prière et de la méditation. Comprenons bien que les mots ne sont pas vides, ils sont habités par notre histoire, pas nos souvenirs heureux ou par les souffrances qu'ils évoquent. Penons le temps de ne pas confondre ces deux sujets et vérifions l'intention de l'autre. Il n'a pas le même vécu et pour lui les mots n'ont pas le même sens profond.
En face des mots, méfions-nous de nous-même et de ce que nous projetons dans les mots des autres. Ce qu'ils y ont mis peut ne pas être ce que nous y trouvons. Ne les rendons pas responsables de notre vécu ni de ce que vous n'avons pas dépassé puisque ce mot provoque de la colère ou de la tristesse en nous. Soyons reconnaissants, ce mot montre que le sujet qui nous blesse révèle une fêlure, un kyste dans notre ego. Au lieu de nier notre mal et de lutter contre celui qui a provoqué cette crise, dirigeons notre conscience, notre énergie vers l'accueil de cette part blessée afin qu'elle soit reconnue par nous pour ce qu'elle est.
Ainsi, les mots qui nous mettent en colère ou nous blessent ne dépendent que de nous et de notre histoire. Ils sont des prétextes qu'utilise notre être intérieur, notre moi profond pour nous montrer nos failles, nos zones d'ombre. Dans ces occasions, comme toujours il prend soin de nous. Notre ego qui a souvent le dessus n'écoute pas la sagesse intérieure et se projette dans les sentiments (colère, peine...) qui sont son meilleur outil pour ne pas se confronter à sa propre réalité. Notre personnalité complexe s'est construire avec ces réactions et nous avons peur du vide que peut provoquer en nous l'accueil de ces souffrances passées. Oui car cet accueil les fait disparaître. Ne soyons pas en colère contre nous à cause de nos réactions, nous avons jusque là fait de notre mieux et elles nous ont permis de devenir qui nous sommes. Nous allons continuer à vivre si nos blessures sont guéries. Si l'ombre est accueillie et éclairée, elle disparaît naturellement, il n'y a rien d'autre à faire que d'accueillir sans juger l'autre ni se juger.
Soyez rassurés lorsque nous accueillons nos peurs pour ce qu'elles sont, elles laissent la place à la paix et à la joie.
En ce joli jour, je vous souhaite d'accueillir vos peurs et votre part d'ombre avec neutralité et bienveillance, autant dire le meilleur.
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